Publié le 15/06/2025
Les salariés d’Hexcel Fibers Roussillon à Salaise-sur-Sane ont des conditions de travail difficile (travail posté en 5X8). Ils attendent du leader mondial de la fibre de carbone et des matériaux composites pour l'industrie aéronautique une meilleure prise en compte de la pénibilité.
Ils réclament des jours de repos supplémentaires pour rattraper en partie les droits qui s’appliquent dans les autres usines de la plateforme chimique roussillonnaise (entre 10 et 15 jours). Les délégués CGT revendiquent l’acquisition de droit de 2 jours de fractionnement pour l’ensemble des salariés sans condition, la prise en charge de la journée de solidarité par l’entreprise ou le respect de l’accord sur la Prime Mensuelle d’Objectif (tract ci-dessous).
Le refus de toute négociation a contraint les salariés à entrer en grève le 5 juin.
Les ouvriers ont reçu le soutien du Comité d’entreprise de l’usine Hexcel Fibers Illescas implantée à Tolède en Espagne (Lire ci-dessous).
Bénéfices et aides publiques sans contrepartie
Le mouvement se poursuit et prend de l’ampleur sous forme de débrayages. Vendredi 13 juin, à l’appel de la CGT un rassemblement des salariés grévistes s’est tenu devant les grilles d’Hexcel Fibers. L’occasion de dénoncer l’absence totale de dialogue dans une entreprise qui fait des bénéfices et perçoit des aides publiques sans contreparties pour les salariés, en matière d’augmentation de salaire ou d’amélioration des conditions de travail.
La direction doit prendre en compte la mobilisation et reprendre les négociations.
Extrait presse :
Hexcel : les salariés en grève pour obtenir des jours de repos supplémentaires [Le Dauphiné, abonnés]
Depuis le 5 juin, des débrayages sont organisés par la CGT sur le site de l’entreprise Hexcel à Roussillon et Salaise-sur-Sanne, pour obtenir des jours de congé supplémentaires. Les salariés grévistes se sont rassemblés, vendredi 13 juin, devant leur usine.
« Il n'y a plus de dialogue social dans l'entreprise », déplore Nicolas Callens, délégué syndical CGT. « On travaille la nuit et le week-end, on a beaucoup d’inaptitudes et d’arrêts de travail » « Il n'y a plus de politique sociale, c'est un groupe qui fait de gros bénéfices et qui perçoit des aides publiques mais nous, on ne voit pas l'argent »
Crédit photo : UL CGT Roussillon Beaurepaire
