Accords minimas de branches : Textile, Habillement, Blanchisserie

Publié le 30/03/2022

Textile Industrie : Accord sur les minima de salaires

Les syndicats de la branche textile ont signé à l’unanimité un accord sur les minima de salaires conventionnels.

Comme partout la question salariale avait poussé les syndicats et la CGT en particulier, à exiger une revalorisation à hauteur de 5 % sur tous les coefficients de la grille conventionnelle, pour rendre nos métiers plus attractifs et donner plus de pouvoir d’achat à nos salariés. A cela s’ajoutait un argument de taille, éviter la « smicardisation » de la profession du fait que le SMIC évolue plus rapidement avec l’inflation chaque année.

Une AG de 3,4% de tous les coefficients de la grille, le 1er échelon à 1617€ brut

Après plusieurs réunions, un compromis acceptable a été obtenu entre les employeurs et les syndicats sur une augmentation générale de tous les coefficients de la grille à hauteur de 3,4 %. Cela met le premier échelon de la branche à 1617 € brut.

Pour la CGT, il faut légiférer pour une revalorisation équivalente à l'inflation pour l'ensemble de la grille salariale conventionnelle

Notre proposition dans la CGT, d’imposer par la loi une revalorisation salariale équivalente à l’inflation sur l’ensemble des coefficients des grilles conventionnelles prend donc tout son sens surtout dans une période inflationniste comme aujourd’hui. Si nous n’avons pas encore été entendu par le ministère du travail sur ce sujet, il s’avère que les employeurs semblent s’y résoudre !

Envolée des prix : vers une nouvelle réunion de branche dès juin ?

Au-delà d’avoir fait progresser l’ensemble des coefficients, l’accord textile garanti dans son article 6, une clause de revoyure imposant une réunion de la branche dès que le SMIC est réévalué suite à une inflation supérieure à 2% en cours d’année. Devant l’envolée des prix de ce début d’année 2022, une réunion de la branche risque fort d’être prévue dès le mois de juin.

DROIT  ►► Accords et convention collective branche textile naturel

Habillement : un accord de branche décevant

Comme chaque année, la branche de l’habillement a renégocié un accord sur les minima de branche.

Lors des négociations salariales tronquées par ce groupe, les employeurs de la branche ont cédé une revalorisation uniquement sur le premier coefficient de la grille conventionnelle. La CGT avait fait la même proposition que dans les autres branches de nos champs professionnels sur une revalorisation à hauteur de 5 % pour chaque échelon de la grille conventionnelle.

Si les employeurs ont accepté de donner un coup de pouce sur les premiers échelons, ils sont restés entêtés sur l’idée de ne pas revaloriser l’ensemble des coefficients. Résultat, l’accord garantit une revalorisation à plus de 3 % qui réajuste simplement le minimum au niveau du SMIC mais refuse catégoriquement de le faire sur l’ensemble des échelons et des niveaux.

Au-delà de la fermeté des employeurs dans cette branche, leur stratégie est d’accepter un accord salarial une année sur deux. Cela donne l’impression d’une plus grande générosité lorsqu’ils négocient alors que le pourcentage cédé ne fait que se mettre en conformité avec la loi.

La CGT  ne signera plus d’accord si tous les échelons ne sont pas revalorisés à l’identique

L’accord n’a pas été signé par la CGT mais a reçu la signature de plusieurs syndicats, suffisant pour une validation et son extension.

Les patrons de l’habillement doivent comprendre que la CGT ne validera plus d’accord où l’ensemble des échelons ne sont pas revalorisés à l’identique !

DROIT  ►► Accords et convention collective branche habillement

Blanchisserie industrielle : Elis impose un accord salarial à minima

Comme d’habitude, le groupe de blanchisserie Elis fait à lui seul la pluie et le beau temps dans cette profession.

Lors des négociations salariales tronquées par ce groupe, les employeurs de la branche ont cédé une revalorisation uniquement sur le premier coefficient de la grille conventionnelle. Comme d’habitude, après cette mascarade de négociation, le syndicat maison de la CFTC a apposé sa signature pour permettre la validation de l’accord.

Alerte de la CGT sur la régression des droits et la concurrence déloyale, une administration sourde

Pour mémoire, lors des dernières élections professionnelles, les 25 000 salariés de ce groupe auraient voté sur l’ensemble du territoire et dans l’ensemble des établissements d’une seule main pour le syndicat CFTC. Plus de 70% de votants pour un seul syndicat plébiscité à plus de 90%. Ce bidouillage des chiffres fausse la représentativité de la branche blanchisserie et rend la CFTC ultra majoritaire dans la profession a plus de 75%. Un courrier de notre fédération a pourtant encore été fait dernièrement au directeur du travail, Pierre Ramain pour dénoncer ce tripatouillage qui engendre aussi de graves difficultés de concurrence dans la profession. L’administration fait la sourde oreille et ne répond toujours pas à ces graves distorsions de concurrence par la régression des droits sociaux !

Une situation dénoncée par les syndicats qui perdure depuis trop, trop longtemps.

DROIT  ►► Accords et convention collective branche blanchisserie


Source : Journal du THCB mars 2022


 

 

 

 

 

 

 

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