Les salariés du textile bioplastic SES occupent leur usine pour zéro licenciement [vidéo]

Le Tribunal de Commerce du Puy en Haute-Loire a décidé mercredi 29 janvier la cession de l’entreprise SES (Stéfany Emballages Services) située à St Pal de Mons à la société Leygatech. Un jugement sans aucun fondement ni industriel ni social pour les salariés puisqu’une autre offre de reprise sans licenciement et avec un projet de développement existait. Grâce à leur mobilisation et à leur détermination, le procureur a fait appel de la décision du Tribunal de Commerce.

Soucieux de leur outil de travail, de leur savoir-faire et de la préservation de tous les emplois, ils se sont réunis en assemblée générale le lundi 3 février 2020 pour décider des suites à donner à leurs actions.

Une motion votée à l’unanimité

" Réuni en assemblée générale, le personnel de SES, qui depuis le 29 janvier a massivement fait grève et occupé le site pour défendre l’emploi de tout le personnel, a décidé ce jour de reprendre le travail suite à l’appel du procureur de la République de la décision du Tribunal de Commerce.  

Nous n’acceptons pas que l’intérêt de certains passe avant l’emploi des salariés.

Par cette motion nous affirmons que nous restons totalement déterminés et que nous reprendrons la lutte si l’emploi, sur place, de tout le personnel n’est pas assuré.  

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont informé sur notre lutte et tous ceux qui nous ont massivement apporté leur soutien, notamment le syndicat CGT et la municipalité de St Pal de Mons.

Nous reprenons le travail pour assurer la production comme nous l’avons fait depuis toujours mais nous restons toujours aussi mobilisés et solidaires pour défendre nos emplois. "

3/02/2020

Haute-Loire : des salariés d'une entreprise en redressement judiciaire contestent le choix du repreneur [France 3 Auvergne]

Yohan Fialon, délégué du personnel (CGT), explique : « On avait 2 offres de reprise : une offre où il y a des licenciements et une offre où l’on peut conserver le plein emploi. C’est une offre que les salariés soutenaient car il y avait le plein emploi. Ca permettait de rester sur le bassin de Saint-Pal-de-Mons qui a connu ces dernières années de nombreuses suppressions de postes. Il y avait un vrai challenge, un vrai projet ».

Edition en ligne du 31/01/2020
Source de l'article

Saint-Pal-de-Mons: après quatre jours d’occupation, les salariés de SES ont repris le travail [Le Progrès]

Les salariés sont dans l’attente, désormais, de la décision de la cour d’appel de Riom, qui devra soit valider la cession de l’usine à Leygatech, une entreprise reconnue en Haute-Loire, soit lui préférer l’offre d’Abbas Badreddine, gérant de Plastica, un groupe ivoirien.

« La reprise de l’activité doit se faire dans le respect de chacun, sans aucune pression ou répression au regard du choix et de la position des uns et des autres, a déclaré Yohan Fialon, délégué syndical et représentant du personnel (CGT). Nous reprenons le travail pour assurer la production comme nous l’avons fait depuis toujours. Mais nous restons mobilisés et solidaires pour défendre nos emplois. Le stock est là. Les clients nous attendent. Alors il faut y aller ! mais nous sommes déterminés; et nous reprendrons la lutte si l’emploi sur place du personnel n’est pas assuré ».

Edition en ligne du 03/01/2020
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