Blanchisserie Kalhyge : un groupe industriel à la dérive

Depuis plusieurs mois, nous abordons régulièrement dans nos colonnes, la situation économique et sociale du groupe Kalhyge. Ce groupe industriel de blanchisserie de 3200 salarié.es n’en finit pas d’inquiéter nos syndicats CGT comme notre fédération.

Des pertes considérables (20 millions d’euros par an), liées pour partie à la crise  sanitaire. Tous les salariés en payent le prix fort. Après le chômage partiel pour la plupart des salariés, la direction a contraint dans un Accord de Performance Collective (APC), une baisse significative de leur pouvoir d’achat pour un millier de salariés. 268 d’entre eux avaient refusé l’accord et préféré partir !

Des pertes considérables dont seuls les salariés payent le prix fort : fermetures, restructurations, licenciements

Considérant que cela ne suffira pas à redresser les comptes, la direction s’est lancée dans les fermetures d’établissements et les restructurations. Après la fermeture de l’établissement de Châtenay-Malabry (98 salariés) en région parisienne en novembre dernier, elle vient d’annoncer le mois dernier aux délégués syndicaux centraux, la fermeture de Montpellier (52 salariés) et de Bleneau (18 salariés) dans le département de l’Yonne, ainsi qu’une très forte réorganisation sur le site de Deauville pour transformer l’établissement en plateforme logistique avec 40 licenciements sur les 50 salariés que compte l’établissement. Au total, 110 salariés supplémentaires vont encore être licenciés dans la prochaine période.

Une filiale blanchisserie en difficultés mais un groupe mutualiste qui se porte bien

La CGT s’indigne de la méthode. C’est toujours sur le dos des salariés que s’opèrent les économies ! Pourtant Kalhyge fait partie intégrante de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) dont l’activité principale se porte plutôt bien. La fédération condamne avec force les erreurs stratégiques de cette mutuelle qui les fait payer maintenant au prix fort à ses salariés.

En l’absence de dialogue social, la fédération CGT THCB appelle les salariés à ne plus subir le chantage à l’emploi et à riposter par la grève si la casse industrielle se poursuit.

La CGT n’acceptera plus de négocier dos au mur pour formaliser des accords de dupes et ce même si sa filiale blanchisserie est en grande difficulté. Nous ne tolèrerons plus que la variable d’ajustement se fasse uniquement sur le dos des salariés.

Nous appelons l’ensemble des employés à ne plus accepter d’efforts supplémentaires et à hausser le ton par une grève dure si la casse industrielle du groupe se poursuit. Le dialogue social comme la négociation ont leurs limites. Être majoritaire en représentativité dans un groupe en difficultés, ne doit pas amener le syndicat à fermer les yeux sur les chantages et les erreurs stratégiques des dirigeants !

Reconnaître des erreurs stratégiques, investir pour pérenniser les emplois

Le groupe mutualiste doit rapidement changer de braquet et mettre en œuvre les 40 millions d’euros d’investissements qu’elle avait prévue dans son plan de retournement pour pérenniser les emplois dans sa filiale blanchisserie. La CGT va l’exiger avant toute nouvelle discussion !

Crédit photo : image d’archives


►► Source : Journal du THCB mai 2021


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