
Publié le 30/06/2025
Alors que la CGT alerte chaque été sur les risques provoqués par les fortes chaleurs au travail, de plus en plus longues et intenses avec le dérèglement climatique, un nouveau décret (n° 2025-482 du 27 mai 2025) vient prévoir enfin plusieurs obligations à l’encontre de l’employeur. Si celles-ci sont insuffisantes à garantir la santé et la sécurité des travailleur·euse·s, elles sont une étape utile à connaître et à faire respecter.
Sont désormais obligatoires un ensemble de mesures en cas de fortes chaleurs (pour les définir, le décret renvoie aux indices de vigilance de Météo France, alors même que la température au travail dépend beaucoup des bâtiments de son entreprise, et nous savons que dans nos branches les usines sont très différentes les unes des autres…).
Pour réduire les risques liés à cette chaleur, l’employeur doit notamment :
- mettre en place des procédés de travail réduisant ou supprimant l'exposition à la chaleur (dispositifs filtrant ou occultant, ventilateurs, brumisateurs...) ;
- aménager les lieux et postes de travail ;
- adapter les horaires de travail afin de limiter la durée et l'intensité de l'exposition et de prévoir des périodes de repos ;
- augmentation de l'eau potable fraîche mise à disposition des travailleurs (en cas d’absence d’eau courante, il faut prévoir au moins 3L d’eau par salarié·e par jour) ;
- fourniture d'équipements de protection individuelle permettant de limiter ou de compenser les effets des fortes températures ou de se protéger des effets des rayonnements solaires ;
- mettre en place un protocole de secours pour les salarié·es qui travaillent seul·es.
L’INRS juge dangereux un travail physique au-delà de 28°C et sédentaire au-delà de 30°C
Ces mesures doivent être renforcées pour les salariés vulnérables du fait de leur âge ou de leur état de santé. À noter que si le décret ne définit pas ce qu’il nomme une « température adaptée compte tenu de l'activité des travailleurs et de l'environnement dans lequel ils évoluent », il existe des recommandations officielles en la matière. L’Organisation Mondiale de la Santé vient en effet la fixer entre 16 et 24°C et l’Institut National des Risques professionnels (INRS) juge dangereux un travail physique au-delà de 28°C et sédentaire au-delà de 30°C.
Des règles à intégrer dans le DUERP
Vous pouvez par étape vous saisir de ces nouvelles obligations, pour les faire appliquer mais également pour intégrer cette problématique des fortes chaleurs au sein de l’entreprise, notamment dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
► Source : Journal du THCB juin 2025
► A consulter également :
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Le communiqué confédéral : Travail par fortes chaleurs : une avancée… au goût d’inachevé