Faurecia se sépare de l’acoustique

Depuis des mois, la situation sociale de la division acoustique de Faurecia (partie textile) était préoccupante pour le syndicat CGT. Tous savaient que la direction du groupe Faurecia concoctait en haut lieu un virage stratégique industriel, suite à la baisse programmée des voitures aux diesels et de la montée des voitures électriques.

Notre syndicat CGT était sur la brèche et s’attendait à une annonce importante pendant la crise sanitaire. C’est chose faite, le groupe Faurecia annonce vouloir se séparer de toutes ses usines acoustiques pour les vendre au groupe allemand Adler Pelzer. 1800 salariés devraient être impacté par cette cession.

Mouzon, Marckolsheim, Saint-Quentin , Mornac : 1.800 salariés inquiets pour leur emploi

Plusieurs usines devraient donc basculer prochainement dans le groupe allemand. Les deux établissements, production et recherche de Mouzon (Ardennes) où la CGT est fortement implantée, l’usine de Marckolsheim (Alsace), celle de Saint-Quentin (Aisne) et l’usine à Mornac en Charente. C’est donc à ce stade de l’annonce fin février, l’inquiétude sur l’avenir de l’emploi en France qui prédomine.

  • Quelle stratégie industrielle du groupe allemand après l’achat des usines françaises?
  • Quid des investissements et des garanties entre Faurecia et Adler Pelzer sur l’emploi ?
  • Quels seront les engagements pour tous les accords collectifs contractuels et les avantages sociaux des salariés dans le temps ?

Autant de questions sans réponse à ce stade.

Seule chose plus ou moins rassurante, ce groupe allemand est très peu implanté en France. Cette vente semble donc s’apparenter à une complémentarité au groupe allemand, leader acoustique dans l’industrie européenne de l’automobile.

Une expertise économique lancée par les délégués CGT

Nos délégué CGT viennent de nommer très rapidement un expert économique pour comprendre la stratégie allemande et tenter de répondre à toutes ces questions avant l’avis définitif, prévu dans plusieurs mois.

En effet, comme tout groupe industriel coté en bourse, plusieurs validations seront nécessaires par le ministère de l’économie et la commission de surveillance des autorités de marché.

Un temps précieux pour les syndicats et les salariés afin de garantir l’avenir industriel, les investissements et les accords sociaux en mettant la pression sur les groupes Faurecia tout comme Adler Pelzer.

►► Source : Journal du THCB mars 2021