Aidés par leur syndicat, les grévistes du recyclage plastique ont fait céder la direction de Barbier.

Le groupe Barbier, basé en Haute Loire, est un des fleurons de l’industrie plastique pétrolier et recyclé, en France et au-delà.

Grâce à ses 700 salariés appartenant à la Convention Collective du textile, l’entreprise distribue des dividendes à ses actionnaires d’une hauteur incomparable avec les autres sociétés de ce département.

Poussée par la nécessaire transition écologique, l’activité du plastique recyclé se développe dans le groupe Barbier avec 20 000 tonnes régénérées par an.
Il faut près de deux tonnes de déchets plastiques agricoles ou ménagers pour arriver à environ 1 tonne de matière plastique régénérée.

C’est aussi dans cette entreprise que le nombre d’accidents du travail est très important.
En juin dernier, le groupe Barbier a de nouveau été reconnu coupable et condamné suite à un accident grave du travail pour lequel le syndicat THCB 43 s’était porté partie civile afin d’appuyer le salarié qui avait eu une jambe broyée.

Le 7 octobre, dans un des 2 ateliers de recyclage plastique, un salarié a encore été victime d’un accident de travail et a été brûlé au visage.
Spontanément, les salariés ont quitté leur poste de travail pour exiger des mesures de protection et une revalorisation des salaires. La direction n’a pas pris au sérieux leurs revendications et mobilisations.

Grace à leur lutte, les salariés ont obtenu au total 50 Euros net de plus par mois

Durant 9 jours, la grève de quasiment 100% des 2 ateliers de régénération a été reconduite poste après poste, de jour comme de nuit, la semaine et le weekend. La direction a parié sur l’isolement de la trentaine de grévistes sur les 700 ouvriers que comptent ses usines. Ce fût long et difficile mais la colère des ouvriers, la détermination des délégués et l’aide du syndicat CGT THCB ont permis de faire reculer ceux qui disaient ne jamais céder.

Vendredi 16 octobre, après de multiples propositions de négociations faites par les délégués CGT pour trouver une issue au conflit, la direction a fini par accepter un compromis.
Grace à leur lutte, les salariés ont obtenu au total 50 Euros net de plus par mois (0,25 centimes brut de l’heure en plus et 20 € en prime de blanchissage). Leurs tenues de travail seront améliorées et une commission paritaire entre direction et salariés sera mise en place pour améliorer les conditions de travail. Comme l’ont rappelé les salariés : « Il y a urgence » !

La transition environnementale est nécessaire, la reconnaissance sociale de ceux qui y travaillent est impérative.
C’est un début de reconnaissance pour les ouvriers du recyclage plastique et un encouragement pour les salariés à développer la CGT dans leur entreprise et au-delà pour que le rapport de force leur soit plus favorable. Tirer le bilan des mobilisations est important, aussi il faut toujours rappeler partout et pour tous :

« pas de droit sans syndicat, pas de syndicat sans syndiqués ! »

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