THCB Haute-Loire : construire la CGT même dans les moments difficiles

Publié le 17/12/2025

Tous les 3 mois les sections syndicales des entreprises du département se réunissent dans leur syndicat Textile Habillement Cuir Blanchisserie 43 qui regroupe près de 300 syndiqué·es. La réunion de décembre a rassemblé une quarantaine de délégué·es représentant une dizaine d’entreprises de Haute-Loire. Ces moments de vifs débats permettent d’avoir des échanges sur nos branches professionnelles qui n’auraient pas lieu sans la structuration en syndicat départemental.

L’actualité sociale est complexe, et malgré le recul obtenu par la mobilisation sur les 2 jours fériés que gouvernement et patronat voulaient nous voler, la brèche dans leur réforme des retraites avec son décalage ou encore l’arrêt de l’attaque qui diminuait les droits des privés d’emplois, le compte n’y est pas. Les militant·es vivent un syndicalisme en entreprise de plus en plus difficile où il faut une énergie et une mobilisation des salarié·es très importante pour de souvent trop faibles résultats. S’ajoute le contexte politique délétère qui pousse au doute, à la méfiance et à la désespérance. L’extrême droite distillant le poison de la division partout, les délégué·es ont de plus en plus de difficultés pour convaincre leur collègues de la pertinence de l’outil CGT. Mais la culture du débat CGT permet d’affronter argument contre argument et d’avoir une réflexion et des propositions syndicales communes pour essayer de fédérer les salariés.

La structuration départementale est un outil supplémentaire pour aider les délégué·es à surmonter le poids d’un travail syndical de plus en plus difficile en entreprise

Le cuir et le textile plastique sont les 2 secteurs professionnels représentés en Haute-Loire

Aux Ateliers du Meygal (ex Lejaby à Yssingeaux), groupe Sofama, la production de sacs à main sous-traitée par Vuitton est stable mais les CDD sont remplacés par des intérimaires ce qui précarise encore plus les salarié·es concernés et n’aide pas à se projeter dans l’entreprise.

Aux Tanneries Hermès du Puy,  après les 120€ brut d’augmentation générale annoncés unilatéralement par la direction entre les grèves du 10 et du 18 septembre, la syndicalisation progresse.

Chez Satab, les NAO viennent de débuter et la revendication d'une augmentation générale est portée et partagée par les salarié·es.

Chez GUERIN Plastiques, qui a racheté Plastica France, entreprise issue de la reprise de SES (dont les salarié·es avaient occupé l’usine pour maintenir le site industriel et les emplois), le carnet de commande est convenable et les investissements machines sont en cours.

Chez G'Imprim, entreprise de moins de 50 salarié·es dont la section syndicale s’est fait connaitre après la grève sur l’augmentation générale de salaire et le refus d'une prime, le travail est correct même si les conditions de travail restent difficiles. Il en est de même pour l’entreprise du même groupe, Granger Frères, qui a un carnet de commandes correct malgré la réflexion sur l’avenir incertain de Novacel du groupe Chargeurs 1er client de Granger.

Quant au groupe Barbier, les commandes sont là et le travail ne manque pas, les accidents du travail diminuent, ce qui donne raison à l’équipe syndicale CGT sur le maintien de la pression sur le sujet. Les NAO vont commencer début 2026, ce qui va aussi donner la tendance pour les usines sur le plateau dans le textile plastique.

D’autres délégués de petites entreprises de textile plastique étaient présents pour la première fois ce qui montre l’attrait des salariés et de leurs délégués de s’organiser avec la CGT pour gagner des avancées.

Les questions de fonctionnement du bureau du syndicat et de la formation syndicale, nécessaire pour progresser dans son entreprise, ont été évoquées, car elles sont complémentaires aux réunions THCB 43 pour gagner en efficacité.

Bravo à tous les délégué·es pour le travail difficile réalisé. 


Source  : Journal du THCB décembre 2025

 

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