
Publié le 27/10/2025
Rentokil cède une activité rentable à H.I.G Capital : les salariés en première ligne
Rentokil Initial a confirmé la vente d’Initial Textile France au fonds d’investissement américain H.I.G Capital, pour un montant évalué à 410 millions d’euros.
Cette décision, purement financière, concerne directement 3 200 salariés et les 28 sites industriels de production en France, qui passent désormais sous le contrôle d’un fonds dont on connaît trop bien les méthodes lorsqu’il s’agit de « rationaliser » les coûts et de faire passer la rentabilité avant l’emploi.
Le groupe présente cette cession comme une « opération stratégique » destinée à se recentrer sur ses activités à forte rentabilité, la lutte antiparasitaire et l’hygiène & bien-être, qui représenteront désormais 100 % de ses revenus. Pourtant, Initial Textile, troisième acteur du marché français derrière Elis et Anett-Kalhyge, a réalisé près de 295 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 soit 4% à l’échelle du groupe monde.
En clair, malgré ces bons résultats, Rentokil se débarrasse d’une branche jugée « trop consommatrice en capital », même si elle est rentable et solidement implantée en France.
En réalité, cette vente permet surtout à Rentokil de générer un produit net de 370 millions d’euros, somme destinée à réduire la dette et à poursuivre ses acquisitions internationales dans ses deux activités jugées plus porteuses. Autrement dit, ce sont les salariés français qui paient le prix fort des choix stratégiques dictés pour le profit de quelques-uns.
Pourtant, derrière les chiffres, ce sont des emplois, des familles et des savoir-faire français qui se retrouvent entre les mains d’un fonds d’investissement américain. Et chacun sait comment ces fonds opèrent au nom de la rentabilité immédiate (plans de restructuration, suppressions de postes, fermetures de sites).
Pour les salariés, cette décision soulève de fortes inquiétudes (avenir des sites, garanties sociales, maintien des emplois et conditions de reprise). Une fois de plus, c’est une activité rentable, enracinée sur le territoire, qui est livrée à des financiers, au détriment des travailleurs qui en sont la véritable richesse.
Cette décision, purement financière, concerne directement 3 200 salariés et les 28 sites industriels de production en France, qui passent désormais sous le contrôle d’un fonds dont on connaît trop bien les méthodes lorsqu’il s’agit de « rationaliser » les coûts et de faire passer la rentabilité avant l’emploi.
Le groupe présente cette cession comme une « opération stratégique » destinée à se recentrer sur ses activités à forte rentabilité, la lutte antiparasitaire et l’hygiène & bien-être, qui représenteront désormais 100 % de ses revenus. Pourtant, Initial Textile, troisième acteur du marché français derrière Elis et Anett-Kalhyge, a réalisé près de 295 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 soit 4% à l’échelle du groupe monde.
En clair, malgré ces bons résultats, Rentokil se débarrasse d’une branche jugée « trop consommatrice en capital », même si elle est rentable et solidement implantée en France.
En réalité, cette vente permet surtout à Rentokil de générer un produit net de 370 millions d’euros, somme destinée à réduire la dette et à poursuivre ses acquisitions internationales dans ses deux activités jugées plus porteuses. Autrement dit, ce sont les salariés français qui paient le prix fort des choix stratégiques dictés pour le profit de quelques-uns.
Pourtant, derrière les chiffres, ce sont des emplois, des familles et des savoir-faire français qui se retrouvent entre les mains d’un fonds d’investissement américain. Et chacun sait comment ces fonds opèrent au nom de la rentabilité immédiate (plans de restructuration, suppressions de postes, fermetures de sites).
Pour les salariés, cette décision soulève de fortes inquiétudes (avenir des sites, garanties sociales, maintien des emplois et conditions de reprise). Une fois de plus, c’est une activité rentable, enracinée sur le territoire, qui est livrée à des financiers, au détriment des travailleurs qui en sont la véritable richesse.
Paul Boyé vendu à un groupe norvégien : un fiasco social et industriel
Depuis plus d’un an, nous alertons régulièrement dans le journal fédéral sur la dérive des marchés publics concernant l’habillement, de la gendarmerie et de la Défense notamment.
D’un côté, les tensions entre les entreprises françaises Marck & Balsan et Paul Boyé, de l’autre, les conséquences désastreuses d’un changement de stratégie décidé dans les ministères. Aujourd’hui, ce dossier se clôt sur un véritable désastre industriel et social, dont l’État porte une lourde responsabilité.
Depuis une vingtaine d’années, deux groupes français assuraient la fabrication des tenues de nos militaires et gendarmes. Paul Boyé détenait le marché de la gendarmerie, avec une production majoritairement basée à Madagascar, mais aussi une activité en France : bureau d’études, fabrication sur mesure (Toulouse) et sous-traitance dans la filière textile (Lyon, Troyes,…). De son côté, Marck & Balsan produisait principalement au Maghreb, tout en maintenant sa logistique et une partie de son savoir-faire sur le territoire national.
Mais en janvier 2024, le ministère de l’Intérieur a décidé de modifier les règles d’attribution des marchés publics de la gendarmerie, avançant des arguments pour le moins discutables. Cette décision a provoqué une déstructuration brutale de nos dernières entreprises d’habillement public en à peine deux ans. Résultat : fermeture du dernier site calaisien de Marck & Balsan, réorganisations à la chaîne, une centaine de suppressions d’emplois, et un écosystème textile français durement touché.
Pour Paul Boyé, les conséquences ne se sont pas fait attendre : plusieurs entreprises sous-traitantes ont perdu leurs contrats, menaçant des centaines d’emplois dans la filière. De son côté, Marck & Balsan, incapable d’honorer le marché des tenues de gendarmerie, se retrouve aujourd’hui au bord du dépôt de bilan.
Et comme si cela ne suffisait pas, Paul Boyé SA vient d’annoncer la cession de ses activités toulousaines au groupe norvégien NFM, principal fournisseur européen d’équipements et de protections pour soldats. Autrement dit, une entreprise française historique est délocalisée, au moment même où les pouvoirs publics se vantent de défendre la « souveraineté industrielle » et le « made in France ».
Aucune garantie d’emploi ni de production sur notre territoire
Le syndicat CGT a été informé et consulté de cette vente en septembre, lors d’un CSEC extraordinaire. Mais l’État – via la DGE et la DGA – avait déjà donné son feu vert, se contentant d’exiger le maintien des activités de conception, fabrication et commercialisation… sans aucune garantie d’emploi ni de production sur le territoire.
Ce nouvel épisode illustre, une fois encore, le double discours du gouvernement : d’un côté, ils multiplient les déclarations enflammées sur la relocalisation, la souveraineté et le bon usage de l’argent public ; de l’autre, ils laissent filer nos entreprises et nos savoir-faire.
Pour la CGT THCB , il est urgent d’imposer des critères sociaux et industriels contraignants dans les marchés publics.
Pour la fédération THCB CGT, il est plus que jamais urgent d’imposer dans les marchés publics des critères sociaux et industriels contraignants. L'argent public ne doit plus servir à financer la casse de l’emploi et des outils de production en France. Défendre le textile, l’habillement, le cuir et les blanchisseries c’est défendre la souveraineté industrielle, les emplois qualifiés et le savoir-faire français.
► Source : Journal du THCB octobre 2025
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