Pendant la période de sa trêve olympique imposée, et au terme de plusieurs tractations, Macron, plus que jamais esseulé, et rejeté par une grande majorité de Français, nomme malgré son cuisant échec aux urnes, un premier ministre, né d’une coalition d’un parti macroniste en voie d’extinction avec un minuscule parti de droite qui l’est tout autant, et dont la compatibilité, ne fait plus aucun doute avec l’extrême droite. Après ça, il n’est pas étonnant, de découvrir que le gouvernement qui est proposé aux français pour gouverner le pays, ne soit qu’un attelage étrange de personnes désavouées par les urnes.
Il y a fort à penser que ce ne soit bien entendu, qu’un gouvernement qui sera sous influence du RN, et dont le ministre de l’intérieur affiche déjà ouvertement son intention de mettre en œuvre un programme dur, de lutte contre l’immigration, auquel bien sûr, le RN y veillera religieusement.
Qui aurait pu imaginer, que juste après le front républicain, le RN qui, traité en pestiféré, et écarté de tous les postes-clés de l’Assemblée nationale, deviendrait à la fois paria, et « faiseur de rois » ?
Du côté de BERCY, les médias font l’écho d’un état catastrophique des finances du pays, laissé par son ex-locataire et le président Macron, qui en partant, a eu la délicatesse de pondre un budget de finance comportant des coupes sombres d’une ampleur sans précédent, dans les dépenses destinées à l’éducation et la santé.
Difficile d’accepter de nouveau, que de nouvelles mesures d’austérité impactent, le pouvoir d’achat et le bien être des travailleurs, des retraités, des jeunes, des privés d’emplois, par la faute d’un président qui mène servilement une politique antisociale violente, pour le compte de la finance et de milliardaires comme le patron de LVHM, dont les bénéfices nets atteignent 15.2 milliards €.
Nous vivons une rentrée sociale très tendue, qui confirme la fragilité politique et sociale du pays.
Elle nourrit un sentiment d’hostilité à l’égard du pouvoir en place, et cela risque d’accroître considérablement, les risques de troubles sociaux.
Plus que jamais, il faudra nous préparer à défendre et reconquérir nos droits en tant que salariés et citoyens.
Il est indispensable de s'organiser et d’intensifier notre présence auprès des salariés pour gagner leur confiance
Pour la CGT, dans un contexte aussi dégradé, la mobilisation pour lutter contre ces attaques, devra être à la hauteur des enjeux sociaux, car il s’agit de défendre nos acquis, de revendiquer notre droit d’avoir un modèle social qui répond à nos besoins, d’une protection sociale de haut niveau, de salaires décents, et de bien-être pour vivre dignement.
Il nous faut conquérir la redistribution plus juste des richesses de notre travail, en ôtant les verrous qui maintiennent les inégalités sociales, y compris dans nos entreprises.
Pour cela, il devient indispensable de s’organiser, de renforcer nos bases syndicales pour un meilleur rapport de force, d’intensifier notre présence auprès des salariés et de gagner leur confiance. Ils ont besoin de nous, et nous avons besoin d’eux, pour gagner des droits.
A l’appel du CCN, ce 1er Octobre, réunissons ensemble, toutes nos forces syndicales pour faire de cette journée, une démonstration de notre capacité à nous mobiliser, contre cette politique antisociale.
Hassen NASSI
Secrétaire général
Editorial du journal de la Fédération THCB, septembre 2024
► Source : Journal du THCB septembre 2024
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